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Lesb-Diary

11 mai 2007

Holy shit..

Alors c'est vrai.. toutes les bonnes choses ont donc une fin (les mauvaises aussi tu me diras m'enfin)

Ca va bientôt faire un an que j'ai créé ce blog.
Ce fameux jour d'ennui et de détresse intenses, je m'en souviens encore.

Alors ya des gens qui font le bilan à la fin de l'année ou alors lorsqu'un cap important a été franchi (autant dire que le bilan moi je l'ai fait à chacun de mes articles.. ou presque lol)

Un an plus tard, qu'est-ce que ça donne?
On va citer les grandes lignes seulement hein? (de toute façon t'as pas le choix)

Les cours :
Baccalauréat littéraire obtenu.
Licence Langues Etrangères Appliquées (Anglais/Espagnol) abandonnée après très peu de temps pour la simple et bonne raison que je déteste l'espagnol (va savoir pourquoi)

Alors logiquement on en vient à se demander pourquoi j'ai choisi cette voie alors que je déteste l'espagnol (euphémisme).. j'ai bien envie de dire "pourquoi pas?" mais bon faut pas pousser non plus hein.

J'ai choisi cette voie pour les débouchés puis bon, fidèle à moi-même, je me suis rendue compte trop tard qu'il ne s'agissait pas là de quelque chose que je pourrais éventuellement finir par apprécier un tant soit peu.

Ensuite euh.. j'ai cherché encore et encore ce qui pouvait être susceptible de me plaire et je pense avoir trouvé.
Maintenant, reste à savoir si je vais être acceptée (j'attends toujours la réponse hein)
DUT Information Communication, option Communication des organisations (Paris V)

Les petits boulots :
Ces quelques semaines dans l'entreprise de ma mère.. quelle expérience traumatisante -_-

C'est à cette époque que je me suis découvert un amour sans limites pour les transports en commun parisiens (de préférence tôt le matin ou tard le soir hein, sinon c'est pas marrant tu penses bien)

Alors sinon, c'est bien beau d'arrêter la fac, mais faut peut-être aussi éventuellement songer à un éventuel travail hein..

C'est pas le tout d'y songer, faut aussi trouver.
Après deux semaines de pied total au rayon poissonnerie d'un supermarché pendant la période des fêtes.. j'apprends malgré moi à sourire sur commande.

Depuis quelques jours maintenant, je travaille pour un institut de sondages..
Alalala.. je n'ai qu'une chose (enfin non plusieurs) à dire : ya de ces crevards en France, c'est pas croyable!

Si je peux te demander une petite faveur.. si un jour on t'appelle pour un sondage et que tu as quelques instants (bon OK, c'est souvent long et chiant) devant toi, fais donc ta B.A du jour et réponds.. c'est pas ça qui va te péter les deux bras, méchant(e) va!

Puis forcément hein, on appelle les gens quand ils rentrent du taff ou quand ils mangent alors je te dis pas l'accueil qu'ils te réservent (s'ils pouvaient te jeter des rochers à la gueule, ils le feraient sans hésitation - ce que c'est bon de se sentir aimée lol)

Ya ceux qui te raccrochent à la gueule dès qu'ils comprennent de quoi il s'agit.
Ou alors ya ceux qui comprennent rien et qui pensent que tu cherches à leur vendre quelque chose.

Le must du must, la réplique que je préfère : "Nous ne sommes pas intéressés" "Nan mais madame, je ne cherche pas à vous vendre un produit.." "biiiip biiiip biiip" "Merci, au revoir"

Les rares moments où je retrouve une once de foi en l'espèce humaine : "Bon courage" (lancé par la personne qui a accepté de répondre au sondage en question)

Coming out :
C'est fou comme quelqu'un peut changer votre vie en très peu de temps..

Bon, j'ai toujours su que j'étais lesbienne.. Par contre mes parents, eux, ne l'ont jamais su (ou alors ils ne voulaient pas se l'avouer)

Un peu après Noël ils l'ont su.

L'effet domino, tu connais? Ah bah tu sais pas ce que tu rates dis donc lol
Période très difficile.

Désormais, les choses se passent un peu mieux.
Le sujet n'est jamais abordé (sans doute pour éviter le choc frontal)

On rigole, on parle, certes.
Mais on ne parle pas de cette personne que j'aime tant et qui me rend heureuse.

Côté coeur (non, yaura pas de "côté cul", je te le dis tout de suite) :
Je crée ce blog, j'y raconte ma vie..
Marie chope mon adresse (que je laisse dans un commentaire) et nous discutons.

Deux jours plus tard, je décide de mettre un terme à deux ans de euh.. je ne sais même pas comment le dire.

Deux semaines plus tard, on se rencontre enfin.
"Emballé c'est pesé" (romantisme, quand tu nous tiens!)

C'est donc l'arrivée de Marie qui sera synonyme pour moi de grands changements, d'une nouvelle ère.

L'ère des emmerdes pas possibles avec mes parents, l'ère du coming out à tout va, l'ère où je m'assume vraiment.

Oui, c'est une chose de l'écrire, c'en est une autre de l'affirmer devant des gens que l'on apprécie, que l'on aime.

Pari risqué que de croire à cette histoire venue de nulle part.
Pourtant, bientôt sept mois que cela dure et putain ce que je suis bien.

Marie c'est cette personne devant laquelle je peux dire des choses totalement stupides sans avoir honte.

C'est cette jeune femme bourrée de charme, intelligente, drôle, douce et blablabla.

Alala..on s'est trouvé un jour et depuis bah on ne se lâche plus.
Moi qui ne pensais pas pouvoir "supporter" quelqu'un 24/7 bah faut croire qu'après 24 jours passés à ses côtés, elle me manquait avant même mon départ.

C'est donc tout naturellement que mon niveau de connerie a sensiblement augmenté.

Qu'est-ce que je pourrai bien te dire hein, pour te faire comprendre où je veux en venir?

Rien.
De toute façon, je parle trop alors..

Disons qu'il suffisait simplement que je la rencontre pour comprendre ce que c'était qu'aimer, aimer vraiment.
Moi qui ne m'en pensais pas capable.. comme quoi la vie nous réserve parfois bien des surprises.

Alors voilà, je ne pensais pas pouvoir dire ça un jour mais bon.. j'espère sincèrement que ça va durer.

Elle a tout changé, elle a fait la différence et bowdel, je la veux à mes côtés pour les prochaines années à venir (attends, si moi j'en viens à dire ça.. ou j'ai été lobotomisée, ou je l'aime vraiment - réponse en gras)


Ce blog :
Lorsque je l'ai commencé, je ne pensais pas du tout qu'il générerait un quelconque intérêt.

Des 36 visites du mois de Juin 2006, on approche des 15 000 aujourd'hui.. autant dire que pour moi, il s'agit d'une "surprise".. un peu l'inattendu.

Que ma vie puisse susciter le moindre intérêt n'a eu de cesse de me surprendre.

Les commentaires laissés au détour d'un article ont su m'y faire croire petit à petit.

Je sais que je vais me répéter mais bon depuis le temps, je pense que tu as cerné le personnage hein.. moi, me répéter? JAMAIS

Donc je te remercie de m'avoir lue.

Je te remercie si, par un jour (ou une nuit) d'ennui mortel, tu n'avais rien de mieux à faire que de lire mon blog (lire ma vie hein).

Je te remercie si ton ennui mortel t'a aussi poussé(e) à laisser un commentaire.

Je te remercie d'être passé(e), d'être revenu(e) aussi souvent.

Si tu n'as jamais laissé de commentaire, j'ai bien envie de te dire que c'est maintenant ou jamais lol

Ah.. faut pas avoir peur de parler pour rien dire avec moi hein, c'est un peu l'histoire de ce blog!

Même si je ne te connais pas, je pense que toi, en revanche, tu en sais pas mal sur ma petite existence si banale.

Ce blog m'a permis de rencontrer Marie.

Ce blog m'a permis de rencontrer des gens fort sympathiques.

Ce blog m'a permis (je t'ai dit que je ne me répétais jamais?) de grandir un peu (un peu hein, faut pas déconner non plus)

Il m'a permis de m'exprimer comme je ne pensais pas pouvoir le faire.

Il s'agissait parfois de me réfugier, comme si je parlais toute seule dans le noir (autant dire qu'on a l'air UN PEU moins con quand on se contente d'écrire hein)

Il m'a apporté un soutien que je n'aurais pas trouvé ailleurs à certains moments.

Ecrire c'est bien, être lu(e) c'est encore mieux.

Donc si tu n'avais pas passé autant de temps à lire ces choses que j'ai pu écrire, je pense honnêtement (non mais c'est vrai hein) que je n'en serais pas là au jour d'aujourd'hui.

En ce sens, je ne peux que te souhaiter du bonheur, du bonheur et du bonheur (tout en sachant que s'il n'y avait que du bonheur dans la vie.. ah putain, ça serait tellement moins marrant hein)

Prends bien soin de toi.

Quoi qu'on puisse en dire, il est parfois mieux de vivre pour soi (dans 99,99% des cas)

J'ai bien envie de dire que ça va me manquer de ne plus écrire m'enfin, faut bien s'arrêter à un moment hein.


Marie me dit qu'elle n'y croit pas, que je vais finir par réécrire, pour ma part, je sais que cela n'arrivera pas.

A défaut de raconter ma vie, je peux peut-être lire la tienne ou la découvrir.. c'est sans doute pour cette raison que je vais écrire le fameux et désormais incontournable : "lache ton blog"

I guess this is a goodbye.

A la revoyure, je ne pense pas m'enfin... Merci

Elodie


Article publié le vendredi 11 mai 2007 10:06 ici

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13 avril 2007

Et la saga continue...

Par quoi commencer après tout ce temps, je te le demande...

Sans doute par te dire "bonjour" ui, t'as bien raison..

Bonjour.

Je choisis de commencer par ce qu'il y a de plus récent, c'est-à-dire mon départ.

Comment te décrire la scène et ce que j'ai ressenti?
Je pense que certains d'entre vous doivent avoir une vague idée de ce que j'ai pu ressentir lorsque le train s'est éloigné.

Après plus de trois semaines (précisément 24 jours) passées en sa compagnie, me voilà contrainte de la quitter.

Alors ce que moi j'ai ressenti c'était comme euh... pas comme si on m'arrachait le coeur (sans quoi, je pense que j'en serais morte) mais plutôt comme si on m'arrachait une dent sans anesthésie (et pas une dent de lait hein)...

Bon au cas où t'aurais toujours pas saisi la comparaison, je vais simplement ajouter que les dents c'est quelque chose de super sensible, faut pas croire.

Bref, moi qui m'étais efforcée de ne pas pleurer et bah autant dire que c'était les chutes du niagara.

Moi qui n'avais jamais pleuré (bien au contraire, je m'en sentais parfois soulagée) lorsque je quittais alex eh bah pitain, je découvre cette sensation et ce manque et bordel ce que ça fait mal!

Le dernier soir.. un grand moment ça aussi.
Nous sommes seules dans sa chambre et on se caline tendrement.
C'est bizarre mais on réalise toujours un peu tard certaines choses.. comme j'ai réalisé le dernier soir qu'il s'agissait du dernier soir (ouais, t'as peut-être pas compris)

Notre libido ne nous ayant pas abandonné au cours de ce séjour, nous entreprenons tant bien que mal, d'y mettre un terme en beauté.. en se disant "au revoir" en toute intimité comme il se doit.

La radio est allumée.
Alors que nous sommes à moitié nues, échangeant un énième baiser, je sens bien que ce n'est plus aussi fougueux que trois semaines auparavant.
Nos baisers ont un goût "triste".

Ils deviendraient presque douloureux.
Alors que U-turn (lily) d'Aaron passe à la radio, mes larmes se mêlent aux siennes.
Ensuite il y a eu cette chanson sur laquelle on dansait la veille au milieu du salon - à ce moment-là déjà, on était pas spécialement joyeuses - et elle nous a achevées.

Ce n'est qu'un peu plus tard que nous parviendrons à nos fins.. alors que la libido aura chassé - momentanément - la tristesse

Bref passons, on se retrouvera bientôt hm (moins d'un mois et demi promis.. ça fait mal au cul quand même)
M'enfin serait peut-être temps que je fasse quelque chose de ma vie hein parce que les vacances ca va bien un temps.

Mes parents m'ayant coupé les vivres à cause de cette relation que j'entretiens avec Marie, un petit boulot ne me ferait pas de mal.

Oui, à ce sujet (mes parents) tu n'es pas sans savoir que les gens (surtout les cons) ne changent pas du jour au lendemain, donc la situation est toujours la même.

Ils sont partis pour une semaine je sais pas où (bon vent) donc ça me fait un peu d'air (encoooore)

Pour ce qui est des parents de Marie.
Sa mère a fini par apprendre la nouvelle -_-'

Je te raconte cette histoire passionnante et riche en rebondissements tous plus intéressants les uns que les autres (comment je te vends le machin)

Un jour (je sais plus à quel moment du "séjour" c'était) un vendredi me semble-t-il, Marie et moi étions tranquillement installées devant la télé à "regarder" je sais pas quoi ("Sept à la maison" je crois - give me a gun, I think Im gonna kill myself)

Ses parents avaient rendez-vous avec un prof de sa soeur à 16h30.

Donc on est devant la télé, Marie confortablement vautrée sur moi, il est 16h25 (ou un truc comme ça) et la porte s'ouvre (ah! la vie ne tient qu'à des détails, je te le dis moi)

Marie se redresse très vite (mouvement sans doute trop brusque)
Quant à moi, je me retourne et entreprends de me lever pour aller dire "bonjour". (nous tairons cette fraction de seconde où la mère de Marie a failli se casser la gueule devant moi en enlevant ses chaussures hein)

Bref..
On reste scotchées devant "Sept à la maison", sans bouger d'un poil, à échanger des banalités à coucher dehors, à essayer d'être amies -_-

Plus tard (la semaine d'après il me semble)

Alors que la mère de Marie est rentrée pour manger à midi..
Il aura suffit que Marie laisse son téléphone quelques minutes (et que celui-ci sonne en son absence) pour que sa mère le prenne (va savoir pourquoi) et remarque ce fameux fond d'écran (en même temps, comment passer à côté?) plus que tendancieux.. la bouche de sa fille à quelques centimètres de la mienne, son nez collé au mien...

"Et là, c'est le drame"
Le sursaut de sa fille quelques jours plus tôt et maintenant cette photo.. elle décide de lui en parler.

Alors que nous sommes dans son petit chalet, dans le jardin, sa mère débarque.
Panique intense, je me retrouve (de nouveau) dans la penderie.
De là, j'entends malheureusement toute la conversation... Sa mère se pose des questions, parle du sursaut et de la photo.. bref, top génial trop cool comme on dit.

Je t'épargne les éléments pas trop passionnants..
Un peu plus tard après une longue discussion mère-fille, Marie reçoit un message de sa mère "je t'aime, peu importe ton choix, je ne veux que ton bonheur" (un truc dans le genre)

M'enfin, d'un autre côté elle espère vraiment qu'il ne s'agit là que d'un passage.

Voilà voilà.

Ensuite euh ce séjour..
Ah ui!! Il a commencé par euh.. une cervicalgie aiguë (torticolis, inculte va)...
Oui oui, Marie, de bon matin, se tourne vers moi et crac... c'en est fini du paradis sur Terre. (Je suis arrivée le Jeudi 22 Mars, le Vendredi 23 Mars au matin, ma bien aimée pleure tellement elle souffre)

Sinon on a tenté le billard avec sa soeur et son copain.
Mes débuts (ya un moment de ça) avaient été assez embarassants (souviens-toi) au point d'en rater la boule blanche hum..

Marie disait ne pas savoir jouer.
Alors nous deux ensemble, ça a donné quelque chose d'assez comique à voir.
Marie a tout de même réussi à rentrer deux boules en même temps! Bon, c'était pas les nôtres mais bon, le geste était beau quand même..

Quant à moi, comme je suis modeste, je vais me garder de te narrer mes nombreux exploits. C'est triste à dire et ça va te surprendre mais nous n'avons malheureusement pas gagné!

On s'est aussi essayé à la pétanque.
Bon, j'aurais pu gagner mais elle a usé de ses charmes.. Bon ok, elle a gagné.. mais de peu.

On a aussi essayé la promenade en vélo.. ce cauchemar!
Après même pas dix minutes et au pied d'une montée, j'explose le dérailleur -_-

Le temps que Madame retourne à la maison chercher la voiture pour venir me récupérer, je ne suis plus très loin de ladite maison... Ouais, j'aurais eu le temps de mourir trois fois hein.
Bon ok, je joue l'ingrate, et alors?

Il y a eu pas mal de choses, d'instants magiques (pour changer hein) m'enfin, je vais pas non plus tous les raconter (c'est surtout que j'ai des problèmes de mémoire ces temps-ci hm)

Disons simplement que si elle me manque autant, il y a bien une raison (et pas qu'une)

Je suis de retour chez la famille Foldingue, c'est reparti pour de nouvelles aventures.. (give me a gun..)

Ah! J'oubliais!!

J'ai demandé un chèque de 8€ à ma très chère mère (ah.. Barbara) pour financer les frais de dossier de mon inscription pour l'an prochain.
Va savoir pourquoi (on sait très bien pourquoi) elle me l'a refusé (alors que la brave dame avait financé les quatre années de privé de mon frère et s'apprête à en payer bien d'autres à mon petit frère... pendant que j'étais dans le public)

Le lendemain je devais me rendre sur Paris pour déposer mon dossier avant la date limite. Autant dire que la veille au soir, j'étais déprimée au plus haut point, désespérée.

J'en avais un peu - beaucoup - marre de me heurter sans cesse à ces gens qu'étaient devenus mes parents en quelques semaines..

Fatiguée d'avoir à me justifier, à rendre des comptes sur ma vie amoureuse.
Ma mère avait frappée fort en "ruinant" mes espoirs de me reprendre (en reprenant mes études).

Je monte dans ma chambre, m'allonge et pour la première fois depuis plusieurs semaines, je pleure. Je pleure pendant plus d'une heure. Je pleure encore et toujours.

Et pour la première fois depuis le début de toute cette histoire, je songe au pire.
Moi qui faisais la sans coeur que rien n'atteint, celle qui relativise quoi qu'il arrive.. bah moi, à cet instant précis, j'ai songé au suicide -_-

Bref, n'étant pas spécialement fière de cet épisode, on va passer hein.

Quelques instants plus tard, j'ai Marie au téléphone. Elle me rassure, me console et me crie dessus (mais bien sûr que j'avais pensé à toi)

Le lendemain, une bonne mission comme je les aime.
Moi, dans un supermarché, avec 10€ en main en train de démarcher les gens en espérant que quelqu'un daignera signer un chèque de 8€ à une parfaite inconnue.

J'ai tout de même trouvé une âme charitable..

Lorsque je rentre chez moi, Barbara (ma défunte mère) me dit : "le chèque, c'est à quel ordre?"

Ouais, elle arrivait un peu tard.. c'est pas comme si je lui avais dit que j'allais déposer mon dossier aujourd'hui hein.

Bref, des choses à dire, j'en ai beaucoup..
L'envie quant à elle, commence à se faire rare.

Une autre fois sans doute, pour le moment je vais m'abandonner à cette méchante déprime.

Je vais me repasser tous nos instants de folie avec ton rire en fond sonore...

Nous, au milieu du salon, en train de danser encore et encore.
Nous, partout, en train de rire bêtement, encore et encore.
Nous, encore et toujours nous, en train de se lécher la pomme à l'abri des regards inopportuns..

Le bonheur des uns fait donc réellement le malheur des autres.
Pour ma part, j'ai choisi d'emmerder les autres (à savoir mes parents, puisque c'est comme ça qu'il faut les appeler) pour m'occuper de ce bonheur inattendu.

Pourquoi tout gâcher pour des gens qui, de toute évidence n'en vaudront jamais la peine?

Merci de m'avoir lue, à la revoyure..

P.S : bon la présentation et la relecture, j'ai pas la patience pour le moment donc désolée pour les fautes et l'aspect du machin.


P.S.2 : Je t'aime :(

Et la saga continue...


Article publié le vendredi 13 avril 2007 14:21 ici

13 mars 2007

Quand yen a plus, yen a encore...

Je me suis souvent demandée comment mes parents (enfin ma mère surtout) réagiraient face à l'annonce de mon homosexualité..

Bon dernièrement, tu t'en es certainement rendu compte, j'ai eu ma réponse.
Je ne m'attendais pas à ce que la nouvelle passe comme une lettre à la Poste mais bon.. la réaction m'a un peu (beaucoup) laissée sur le carreau!

Evolution depuis?

Vers la fin du mois de Février, mon grand frère m'apprend que ma mère compte couper l'accès à Internet, ne supportant plus de me voir discuter sur MSN avec Marie. (Ne me parle pas de solidarité entre frères et soeur.. chez moi, ça n'existe pas, ou alors uniquement sur le plan financier)

Bien sûr, elle ne m'en dit pas un mot, sinon c'est moins.. ouais enfin sinon c'est pas marrant tu penses bien.

Entre temps, ma mère m'a "proposé" d'aller voir un psychologue..
Bah ui, tu penses bien, c'est moi qui ai un problème dans l'histoire.

M'enfin, j'ai rien contre les psychologues, et si j'avais ressenti le besoin d'aller en voir un, j'y serais allée...

Moi : ah bah si je dois aller voir un psychologue, tu devrais aller voir un psychiatre alors, parce moi j'ai pas de problème avec la situation mais toi..
Ma mère : les gens qui ont des problèmes ne veulent pas le reconnaitre
Moi : -_- non mais ca va pas bien hein
Ma mère : puisqu'on arrive pas à se parler, peut-être que tu arriverais mieux à discuter avec un professionnel.. et c'est pas grave si c'est pas remboursé par la sécu.. (j'arrive toujours pas à croire qu'elle se soit démerdée pour réussir à placer ça dans la conversation lol)
Moi : mais j'ai pas besoin de parler lool (non ce n'était pas un rire nerveux, elle me faisait vraiment rire avec ses conneries) et si tu tiens vraiment à dépenser ton argent pour moi, bah autant me le donner directement hein

Autant dire tout de suite que la conversation est partie en je sais pas quoi relativement rapidement..

J'ai fini par lui dire une grande partie de tout ce que je pensais d'elle, de tout ce que j'avais réalisé en l'espace de quelques semaines.

Mouais.. disons que j'ai vu ma mère sous son vrai visage lorsque je lui ai révélé la vérité.

Moi : Non mais tu sais quoi.. reste avec tes fils, t'es fière d'eux, c'est tant mieux.
Ma mère : mais dis pas ça
Moi : dès que je peux, je me casse d'ici..
Ma mère : pourquoi tu dis ça? Tu fais ta crise d'adolescence en retard..
Moi : (des fois j'aimerai ne pas avoir certains principes en lui en décoller une bonne) ouais d'accord, t'as tout compris, ça doit être ça.. En même temps je vois pas à quoi tu t'attendais.. tu crois que des excuses ça suffit à effacer toutes les saloperies que vous m'avez sorties?
Ma mère : on en a déjà discuté, je croyais qu'on était d'accord (décidément, cette femme-là est bonne à jeter)
[...]
Ma mère : on me l'avait dit en plus au travail, mais j'avais pas voulu les croire.. (tu connais l'expression "on est un con"??)
Moi : de quoi tu parles?
Ma mère : les gens m'avaient dit que tu étais de l'autre bord..
Moi : et? Je compte pas faire ma vie avec eux, je les emmerde. Tu sais on a qu'une vie et ya un moment que j'ai arrêté de vivre pour toi..
Ma mère : mais..
Moi : non mais de toute façon t'es fausse, j'ai jamais vu ca. Toujours la première à juger les gens (là je me suis retenue d'aller plus loin) [...]
Ma mère : non je ne juge pas.. ma plus grosse erreur ca a été de prendre Internet (bah voyons, comme si Internet était responsable de mon orientation sexuelle)
Moi : non, je crois que c'est la meilleure chose que t'aies jamais faite.. Ton éducation j'ai jamais rien eu à en redire (même si on s'est plutôt élevés tout seuls) mais là t'as merdé, cherche pas. Et si tu veux couper Internet, te gênes pas pour moi mais tu pourrais me le dire au lieu de préparer ton coup en douce.. (là, le ton monte de mon côté, je l'avoue)
Ma mère : non, j'ai pas "merdé"

Passons, encore une conversation qui, de toute évidence, n'a mené à rien.

Plus tard, avant mon départ, ma mère parle avec mon grand frère..
"Je vais prier pour toi.." (oui parce que depuis l'annonce de mon homosexualité, madame s'est souvenue qu'elle était croyante.. la révélation de l'année quoi) "... je vais prier pour que tes souhaits se réalisent.."

Bon moi, j'entends ça, c'est plus fort que moi, je l'ouvre, en riant nerveusement..

"Tout en sachant que ses souhaits passent avant les tiens"

A ça, Barbara Gourde (c'est comme ça que je vais appeler ma mère maintenant) rétorque "Non, tant que ses souhaits vont dans l'ordre des choses.." (ouais, l'ordre qu'elle a défini en gros)

Autre exemple..

Barbara, au téléphone avec mon Oncle (son frère) lui dit sur un ton pathétique "Ah moi je ne veux que son bonheur" en parlant de mon grand frère..

Moi, devant l'ordinateur, jsute à côté du téléphone, je ris tout en laissant entendre un bon gros "pfff" en hochant la tête.. traduction : n'importe quoi

Bon entre temps, j'ai mis les voiles.
Je suis allée passer deux semaines avec Marie (toujours sans que ses parents ne le sachent)

Le jour de mon départ, mon père (et Barbara) ont insisté pour me déposer.

Résultat?
Je me pointe avec 2h d'avance à la gare.
Je t'épargne mon trajet en train.. disons simplement que ma chance légendaire m'a placée à côté d'un gars qui puait le saucisson moisi (oui, je sais, une fragrance bien particulière) et qui avait un goût singulier pour la bière à 10h du matin :)

Les deux semaines avec Marie?
Bah écoute, toujours pareil, toujours "cro bien"

Des chutes, des fous rires, de la tendresse, de la connerie, des dossiers et de l'amour.. nous quoi.

Quatre petits mois.. que le temps passe vite quand on s'amuse.

Je t'épargne quelques détails sordides.
Je n'ai visiblement pas la force de décrire toutes ces scènes insolites.

Après l'expérience Alex, je pensais que passer deux semaines avec quelqu'un 24H/24H aurait eu raison de moi au bout de quelques jours seulement (oui c'est dans ma nature d'en avoir marre des gens quand ils m'insupportent à la base) eh bien l'aventure Marie m'a donné tort..

Après un peu plus de deux semaines, je n'avais pas envie de la quitter..

Je me souviens (attention, la référence culturelle qui va suivre n'est en rien un indicateur de mon niveau de culture générale), dans un épisode de "7 à la maison", je sais plus qui avait dit un truc dans le genre (ouais le pire c'est que je m'en souviens vaguement)..

On ne peut pas savoir qu'on est avec la bonne personne si on n'a pas été avec la mauvaise un jour. (mauvaise : Alex, bonne : Marie - dans tous les sens du terme :p)

Tout ça pour dire que des fois, c'est trop beau pour être vrai et crois-moi, j'en profite.

C'est quelque chose de nouveau pour moi.. ouvrir les yeux le matin et avoir ce petit corps tout chaud à mes côtés au réveil.. ce petit corps tout chaud à serrer contre moi.

Ouais, c'est d'un pathétique tout ça.. mais bon j'assume, ça doit être ça l'amour hein.
(ah ce cul! :p)

La séparation c'est rarement joyeux m'enfin, celle-ci avait un goût particulier.

Bien sûr que les précédentes n'avaient rien de plaisant mais celle-là.. yavait cet énorme vide, cette pointe au coeur.
Yavait plus ce rire charismatique, ces grimaces d'enfant, ce regard si spécial, ce sourire charmeur.. yavait plus tout ça et bordel ce que ça fait mal.

Dans un peu moins de deux semaines maintenant, je retourne la voir.. cette fois-ci, pour trois semaines :)

A mon retour au domicile familial, autant dire que Barbara (ma mère) s'est gardée de toute démonstration d'affection à mon égard..

Bientôt trois mois sans argent de poche.. seulement de l'argent pour manger le midi (tu me diras, c'est déjà ça)
Les temps changent n'est-ce pas?

Bon après de multiples péripéties ils m'ont quand même payé ce putain de permis donc je m'occupe en allant au code.

De leur côté ils s'entêtent et pensent que je vais toujours à la fac.. laissons-les dans leur trip, ça les occupera.

Si je trouve la force de remplir ces dossiers de candidature un jour (ainsi que de rédiger ces lettres de motivation).. peut-être qu'éventuellement je pourrai songer à envisager un DUT ou un BTS l'an prochain.
(bref tout sauf arrêter les cours.. ça me ferait chier d'être arrivée jusqu'au bac pour m'arrêter maintenant)

Ajoutons à cela que Barbara (ma défunte mère qui est toujours en vie - cherchez l'erreur) et moi avons décidé (de manière implicite) de mettre un terme à notre relation "mère/fille" (qui était déjà bancale, avouons-le)

A mon retour elle se contentera d'un "si tu as besoin de quelque chose, demande à ton père" (monologue intérieur.. "ah, tu veux dire ce père alcoolique qui m'a dit que je pouvais me suicider?")

M'enfin tu me diras, yen a pas un pour rattraper l'autre alors, quitte à choisir, autant opter pour mon père, au moins lui il va pas me faire chier à vouloir se lancer dans des conversations existentielles. (une chose est sûre, c'est pas lui qui va pas parler godes comme l'a fait Barbara la dernière fois -_-)

Ca, c'est fait.

Sans ça bah voilà, c'est à peu près tout.
Bon j'ai certainement dû oublier bon nombre de choses m'enfin, le principal est dit.

Suis en vie, plus que jamais et je compte bien vivre pour moi (et aussi un peu pour Marie quand même)

Pour ce qui est des quelques personnes qui se perdent encore sur mon blog eh bien.. merci de passer, merci de me lire et encore un merci (bonus) de laisser des commentaires de temps en temps.

A la revoyure


P.S : oui, j'ai déjà fait plus long, mais j'ai déjà fait plus court aussi :p
P.S.2 : j'ai aussi appris, grâce à Marie, qu'il y'avait du café dans "Ricoré" (non non, je n'ai décidément honte de rien.. ou presque)











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! EDIT !









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J'oubliais..

Un soir, j'ai rêvé de Roberte (souviens-toi) rien de bien passionnant..
Le lendemain, je l'appelle pour prendre de ses nouvelles. (ça faisait bien 2 mois qu'on ne s'était pas parlé)

Je parle de mon rêve à Candice (une amie) qui me demande si j'ai finalement révélé à Roberte ce faible que j'avais pour elle autrefois.

Réponse : "euh.. non"

Et là je me dis qu'après tout, je n'ai rien à perdre, tout le monde est au courant (oui parce que j'ai fait un article sur mon autre blog - destiné aux personnes qui me connaissent In Real Life - qui présentait Marie comme étant ma petite amie.. prenons ça comme un coming out officiel)

Donc j'appelle Roberte pour lui parler de ce faible que j'avais pour elle..

Roberte : allô?
Moi : oui, j'ai discuté avec Candice et elle m'a demandé si je t'avais dit que fut un temps, j'avais un faible pour toi.. donc voilà, c'est fait, je te l'ai dit..
Roberte : je sais.
Moi : ... (imagine ma réaction) comment ça?
Roberte : je suis peut-être naïve mais je suis pas aveugle..
Moi : euh.. bah voilà, je te l'ai dit. Je vais te laisser parce que j'ai pas trop de temps devant moi et Marie fait un peu la gueule vu que je t'appelle (oui, le summum de la finesse, appeler Roberte avec le portable de Marie, je sais.. mais fallait je lui dise, me demande pas pourquoi, je sais pas)
Roberte : bah écoute en tout cas sache que je t'en veux pas, au contraire je suis flattée et je suis contente que tu me l'aies dit.

[...]

Ensuite, pendant un bon moment, je reste sur le cul..
Le fameux "je sais" m'a tuée sur place.. si seulement je m'attendais à ça.

Bon, en effet, c'est pas non plus comme si j'avais rien fait pour qu'elle s'en rende compte.

Le lendemain, je la rappelle.

Elle me confie donc qu'elle a conmmencé à avoir des doutes après cette fameuse soirée de juin (cf article 10)

M'enfin, si elle a commencé à s'en douter en juin.. elle aurait pu m'en parler je pense.
Non, au lieu de ça.. bah relis les articles précédents, tu verras où je veux en venir.

Bref.
Voilà tout..

Ah et pour cette histoire de gode.. c'est ma mère, un jour (mi février)..

J'étais seule en voiture avec elle (cette psychopathe) et elle a commencé à vouloir me parler de sexe..

"mais qu'est-ce que vous faites alors? des caresses? vous utilisez des machines?"
Bref, un autre grand moment..

Ah Barbara, vivement que je me casse, tu ne me manqueras pas.





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Article publié le mardi 13 mars 2007 12:59 ici

3 février 2007

What the Hell am I doing here?

What the Hell am I doing here?

L'autre soir, je discutais avec Marie et va savoir comment, on en est arrivé à discuter de ce blog..

Ah! J'oubliais : bonjour.

Je lui disais donc à ce sujet que je n'avais plus envie d'écrire.
Au fil du temps, on va dire que le contenu de mes articles a sensiblement changé.

J'ai toujours raconté des choses, des détails, des événements plus ou moins banals, pour ne pas dire sans importance.

Lorsque j'ai débuté ce blog, je ressentais comme un besoin d'écrire.

Ecrire pour ne rien dire ne me dérangeait pas (ouais t'as du le remarquer lol)

Au jour d'aujourd'hui, on va dire que la situation est assez différente.

Pourquoi?
Je te le donne en mille..

Depuis mon premier article (début juin 2006) pas mal de choses ont changé sans que je ne m'en rende vraiment compte.

N° 1 : J'ai eu mon bac (mention en prime, comme quoi tout arrive)

N° 2 : J'ai avoué à de nombreuses personnes mon homosexualité

N° 3 : Première expérience professionnelle qui, à défaut d'être enrichissante, fut traumatisante..

N° 4 : Ce blog m'a cependant apporté énormément.. Il m'a permis de rencontrer certaines personnes que j'apprécie aujourd'hui beaucoup. Il m'a permis de rencontrer Marie avec qui je suis aujourd'hui.

N° 5 : En rencontrant Marie, j'ai trouvé la force (ou cet élan de connerie légendaire) qui m'a poussée à avouer la vérité à ma mère (qui s'est chargée de faire passer le mot, on s'en doute bien)

N° 6 : Une année de perdue. Bah ui.. en arrêtant la fac, j'ai donné raison à ma pauvre perdue de mère mais bon, j'allais pas non plus me forcer à faire quelque chose que je déteste uniquement pour lui donner tort (ca va une minute les conneries)

Bref..

On en discutait et j'en suis venue à dire que je n'avais plus envie d'écrire toutes ces petites choses sans importance..

"C'est parce que t'es heureuse"
Pas seulement.. c'est surtout que je n'en ressens plus le besoin.

Je n'arrive plus à calculer le nombre de fois où j'ai fait mes adieux sur ce blog lol mais une fois de plus, je me retire pour une durée indéterminée (qui peut s'étendre de 1 à 365 jours)

Si tu m'as suivie depuis ce fameux jour de juin eh bien tu sais (à peu près) les changements qui sont intervenus dans ma petite vie banale.

Je te souhaite le meilleur... tout en sachant très bien que pour un peu de meilleur, il y a toujours une bonne dose de pire :p
Merci de m'avoir lue.

A la revoyure.


P.S : Marie?
J'en suis toujours au même stade depuis trois mois.. elle me plaît comme pas possible.
Je l'aime ^_^

P.S.2 : T'as le droit de laisser un com hein..


Article publié le samedi 03 février 2007 09:07 ici

26 janvier 2007

Bah oui..

Petit article histoire de donner de mes nouvelles..

Je suis revenue au domicil parental Mercredi soir, aux alentours de 23h.

Pourquoi?
Mes parents se sont excusés.
Bon, bien sûr, ça ne fait pas tout et ça ne changera pas toutes ces choses (fort sympathiques, je te l'accorde) qu'ils ont osé me sortir.
Enervement.. c'était sous le coup de l'énervement qu'ils m'ont dit..

J'ai eu le droit aux larmes de mon père (qui m'avait pourtant dit que je pouvais me suicider hein) et aux "milles excuses si nous t'avons offensée" de ma mère (qui m'avait dit que je pouvais partir sans regrets)

Bref. De retour.
Pour le coup, tout est à peu près clair.
Je ne vais plus à la fac, je n'ai plus envie d'y aller, ils le savent.
En ce sens, ils m'aident dans mes recherches (des pistons, ca va sans doute m'aider, qui sait)

J'ai passé toute la journée d'hier avec ma mère..
On a discuté de tout et de rien, surtout de rien..
De tout sauf de tout ce qu'il s'est passé récemment.

C'est bizarre.
On parle comme avant tout en sachant que ce ne sera plus jamais comme avant.
Aucune discussion au sujet du "coming out" ou de ma Mawi.

On va laisser faire le temps et voir ce que ça donne.. voir s'ils sont vraiment calmés ou pas.

Voili voilou, tout ça pour ça.

Passons maitenant à ces dix jours passés avec Marie.
Une gigantesque partie de cache-cache pour que ses parents ne découvrent pas ma présence..

Tu connais ce cliché.. quand l'autre se retrouve cachée dans le placard?
Bah voilà..

Bref, que de mésaventures, de moments de panique mais aussi de fous rires ensemble.
De la complicité, de l'amour et tout et tout. (sans compter une libido qui fait peur :p)

Ensemble H24, je ne regrette rien.. si ce n'est d'être partie.

Oui bon bref.
Pour résumer..
Mes parents sont au courant ainsi que la plupart des gens auxquels je tiens.

Bientôt trois mois avec Marie.. "ah! que je t'aime.."

Merci aux quelques personnes qui sont passées par là.
A la revoyure ^_^

Ici


Article publié le vendredi 26 janvier 2007 14:12 ici

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12 janvier 2007

"Et c'est ainsi que le cookie s'émiette"

Bon beh cette fois-ci, c'est la bonne.

Je me demandais pourquoi mon père (cet homophobe dans l'âme) n'avait rien dit jusque là..

J'ai obtenu ma réponse hier. J'étais dans la salle de bains et je l'ai entendu dire :
"Elle peut se suicider de toute façon, je préfère ne pas avoir de fille plutot que d'avoir une fille comme ça. Si c'est une maladie, ça se soigne. C'est de la folie.."

D'une euh.. je ne compte pas me suicider, c'cest déjà ça.

Ma mère qui enchaine :
"Tu peux partir sans regrets, Dieu merci j'ai trois gosses.."

Sur ce... d'une j'ignore comment elle a su que je comptais partir.. de deux bah, je suis partie!

Je suis allée chez une amie (merci Chloé) en attendant Lundi.
Petit pincement au coeur au moment de dire au revoir à mon grand frère.

Je me revois trimbalant mes deux gros sacs (oui, pas évident d'embarquer 18ans de sa vie dans deux sacs -_-)
J'ai quand même trouvé le moyen de trainer un des deux sacs dans une merde de chien..
Bref, chanceuse moi? jusqu'au bout lol

Grand départ Lundi matin.
Vu ce qu'ils m'ont dit hier soir, j'ai décidé de ne rien laisser. Pas de lettre d'explication nianiania

Beh voilà une nouvelle vie qui commence.
A la revoyure.

PS : je ne regrette pas mon coming out auprès de mes parents. Ca ressemble à un mauvais film mais bon..
Renier son gosse aussi vite, aussi facilement.. c'est qu'on ne l'aimait pas vraiment, pas tant que ça..


Article publié le vendredi 12 janvier 2007 13:16 ici

9 janvier 2007

Coming out, épisode III... suite (et fin?)

Dernières trouvailles de ma mère ..
"Tu vas pas nous obliger à couper Internet? Tu es malade et on a pas envie de t'emmener chez un psychiatre nianiania"

J'ai commencé à faire mon sac.
Je compte partir...
Dans le sud surement. La mère d'Alex m'a appelée pour me dire qu'elle pouvait m'héberger. (ouais l'ironie du sort, je sais)
Bref, j'attends que ma paie soit enfin sur mon compte et hop.. roulez jeunesse.
Je vais travailler jusqu'en Septembre, mettre des sous de côté et continuer mes études.
Je ne compte pas rester chez la mère d'Alex éternellement non plus.

Bref bref.
C'est ce que je dis maintenant.
Ya environ 98% de chances pour que je le fasse..
Si je le fais euh.. je crois que ce blog ne sera plus mis à jour (pas Internet là bas) ou alors dans un long moment.
Bref, à la revoyure!


P.S : vais quand même voir mon ti bout avant de partir dans le sud..
Passer une tite semaine (voire deux) chez elle sans que ses parents ne le sachent (les bons plans..) et ensuite vais direct dans le Sud.
Me reste plus qu'à écrire une longue lettre à mes parents (ou alors un truc super court, au choix) histoire de dire qu'il n'y aura probablement pas de retour.
En espérant pouvoir faire tout ça..


Article publié le mardi 09 janvier 2007 10:54 ici

8 janvier 2007

Coming out, épisode II

Me voilà de retour à la bibliothèque de la fac (ça faisait longtemps tiens)

Avant-hier, ma mère a insisté pour que je descende l'unité centrale (sans raison apparente) ce que j'ai fait (même si je n'ai pas compris sur le coup)

Bref..
Hier soir, alors que nous étions en train d'éplucher des pommes de terre, mes deux frères, mon père, ma mère et moi..

Ma mère : "Tu vas à la fac demain?"
Moi : "Oui pourquoi?"
Ma mère : "Non parce qu'on sait plus ce que tu veux faire nianiania"
Moi : "..."
Ma mère : "Tu t'es bien foutue de ma gueule d'ailleurs.. tu me dois des excuses je pense"
Moi : *regard désormais très célèbre du "je comprends pas dans ma tête" *
Ma mère : "Si tu m'en avais parlé avant, jamais j'aurais accepté que ça se passe chez moi nianiania on est pas pratiquants mais on est croyants nianianiania Dieu a créé deux types d'êtres nianiania on est pas maudits nous nianiania je veux plus que "ça" appelle chez moi nianiania t'enlèves ses photos de l'ordinateur nianiania je veux plus la voir nianiania"

Bref, toutes ces choses (et bien d'autres encore) en face de mes frères et de mon père (mon père qui semblait complètement à côté de la plaque, presque pas concerné par la conversation - si on peut appeler ça une conversation, disons plutôt un monologue)

La réaction de ma mère était prévisible mais bizarrement, j'avais quand même un faible espoir pour qu'elle prenne la chose un peu mieux m'enfin, tu sais ce qu'on dit..
"L'espoir fait vivre.. et ceux qui se nourissent d'espoir meurent de faim"

Excellente transition (je me lance des fleurs, faut bien de temps en temps)
Je meurs de faim :'(

Oui donc, revenons-en à cette petite réunion de famille.
Alors qu'elle me balance ses saloperies à la gueule, je ne la regarde pas, je reste là, stoïque.. et je bloque sur la patate que je tiens dans la main.

Je finis de l'éplucher, je me lève.
Je vais dans ma chambre.
Je prends mon sac à dos..
J'embarque : mon portable, mon chargeur, mes cartes en tout genre.. mes clés et des mouchoirs (faut pas chercher)

Je descends, j'ouvre la porte, la referme sans dire un mot à qui que ce soit (en même temps personne n'a cherché à savoir où j'allais)

J'avais plein d'idées en tête..
Je ne savais pas trop où j'allais comme ça, mais j'y allais. Tout ce que je sais, c'est que je ne pouvais pas rester dans "La maison du bonheur" plus longtemps, j'avais besoin d'air!

Je me suis "promenée" pendant deux bonnes heures et me suis décidée à rentrer.
Après tout, nulle part où aller, pas d'argent.. autant rentrer au bercaille, d'autant plus qu'on ne m'a pas foutue à la porte, autant en profiter (sais pas pendant combien de temps encore je vais pouvoir dire ça!)

Donc j'ouvre la porte, la table est mise..
Rapide calcul.. Non, pas d'erreur, il n'y a pas d'assiette pour moi.
Conclusion : je ne mange pas.

Récapitulons..
Plus de téléphone (fixe en tout cas)
Plus de webcam ou de micro (oui parce que maintenant que le PC est en face de la chambre de mes parents, ça risque d'être laborieux.
Connexions furtives.
Il nous reste nos portables.. mais bon.

Autant dire que l'ambiance est au rendez-vous.
Vous en avez marre de la vie? Vous voulez en finir? Venez chez moi, ma mère vous fournira la corde ou tous les accessoires nécessaires -_-

Je ne sais pas comment je prends la chose..
Enfin si, je le sais.. je le prends euh... plutôt mal.

Me sens plus chez moi, a nulle part où aller.. et me parle pas d'aller chez Marie, ca ne m'a même pas effleuré l'esprit un court instant.. c'est pas maintenant que c'est le bordel chez moi que je vais aller foutre la merde chez elle, c'est pas mon genre et j'ai pas envie de lui créer des ennuis.

Bon, j'en suis pas encore arrivée au point de vouloir me tuer (d'ailleurs je crois que ca n'arrivera pas.. nous n'avons qu'une seule vie, autant ne pas la vivre pour les autres, autant ne pas la vivre à moitié)

Bref bref, va peut-être falloir que je songe à.. trouver quelque chose à manger (serait temps peut-être) vu que ce soir, je sens qu'il n'y aura pas d'assiette pour moi non plus lol

Ah! Malheureuse que je suis hein, pauvre gamine..
Non, je ne vais pas me plaindre, ça aurait pu être pire.

Bon, dans cette ambiance plus que festive, moi je vais y aller hein.
Merci de m'avoir lue une fois de plus et ma foi, à la revoyure (quand on sait que je n'écrivais plus trop ces derniers temps.. alors là, limite si je vais pas disparaitre de la surface de la Terre)

P.S : normalement je dois passer une semaine avec Marie à partir du 15 janvier...
Ca promet d'être sportif.. j'ai bien envie de me sauver en douce dans la nuit ^_^ (ils seraient capables de changer les serrures)

Adieu

P.S.2 : Désolée pour les fautes de frappe (ou les fautes tout court) pas trop le temps ni l'envie de me relire, plus tard surement (c'est ce que je dis toujours)


Article publié le lundi 08 janvier 2007 15:40 ici

6 janvier 2007

Coming out

Coming out

Ou coming out forcé.. un truc dans le genre.
Forcément quand on te pose ouvertement la question, au bout d'un moment t'en viens à te dire que.. "au point où on en est.."
Tête à tête mortel dans la chambre de mes parents avec ma mère.

"T'as pas répondu à mes accusations la dernière fois.."
"Quelles accusations?" (genre c'est un crime tu sais)
"Par rapport à Marie"

Bref, je t'épargne les détails pour te dire que.. beh qu'elle le sait :o

Quand je lui demande de quoi elle a peur au juste
"Beh tu sais les gens qui choisissent cette voie ils sont marginaux hein [...] je veux avoir des petits enfants"

Franchement, sur le coup je ne me sentais ni l'envie ni la force de lui servir un speech sur cette histoire de choix et tout le blabla

"Mais comment t'en es arrivée là? Pourquoi? C'est Internet ça encore.."
-_-

Moi : "Tu comptes en parler à Papa"
Elle : "Tu veux que je lui en parle?"
Moi : "Nan, on va éviter je crois"

Je la connais, elle va lui dire, si ce n'est déjà fait!
Bref bref, je ne me sens pas particulièrement à l'aise mais bon.. j'ai surtout peur de la réaction de mon père (homophobe partyyyyyyyyyy)

Je crois que c'est à peu près tout ma foi (et c'est déjà pas mal pour moi -_-)

P.S : Marie.
C'est pas maintenant que j'ai dit à ma mère que j'étais avec toi que je vais te quitter -_-
T'inquiètes pas mon ti bout, t'inquiètes pas..


Article publié le samedi 06 janvier 2007 12:22 ici

5 janvier 2007

On prend les mêmes et on recommence

On va faire un peu plus long et plus détaillé (vraiment un peu hein) étant donné que ce n'est pas le temps qui me manque.

Frappée par une petite rhinopharyngite, crois-moi, le temps je le vois bien passer.
Tu sais, ent emps normal c'est un peu beaucoup contagieux ce truc mais alors quand t'as la bonne idée de rouler des pelles à la personne, forcément, t'as peu de chances de passer à côté!

M'enfin, je regrette rien ma foi!

Commençons par nos retrouvailles, le lundi 25 Décembre.
On s'était donné rendez-vous sur le quai d'une station de Métro.
Le Métro s'arrête, je la vois.
Alalala.. ya pas de mots, juste des sensations ^_^

Bref, un peu plus tard, on se retrouve chez moi.
Première fois (en dehors du jour de mes 18ans) que j'invite quelqu'un à dormir chez moi!
On monte, on se retrouve (un peu plus librement cette fois hm)

Le soir-même, on décide de se livrer à une petite soirée vodka.. histoire de voir ce que ca peut donner.

Moi j'en garde de bons souvenirs, beaucoup de rires mais aussi de discussions très sérieuses.

Le lendemain, Marché de Noel de la Défense.
C'était loin d'être la canicule m'enfin c'est bizarre comme des trucs banals deviennent tout de suite très intéressants quand je suis avec elle.

Mercredi, petite promenade dans le Marais.
Madame.. Mademoiselle pardon.. voulait me montrer quelque chose..
Quelque chose que nous ne trouverons jamais ^_^
Mais se promener avec elle dans les rues de Paris, ça vaut bien tout l'or du monde (ou quelques heures dans le froid)
Puis tu sais, on marche, et d 'un coup (pour X raison) on s'arrête, on se cherche et on s'embrasse..

Bref, en vrac, je retiens :

- Nous deux, dans le RER, en train de défaire l'ourlet de mon jean.. puis en train de le déchirer (à noter qu'elle a insisté à tel point que je me retrouve avec un coté plus court que l'autre -_-)

- Nous deux, dans la rue à 23h54, le 31/12/2006


- Nous deux, dans ce bar/boîte à 23h56, le 31/12/2006


- Nous deux (toujours) entamant cette nouvelle année ensemble!


Petit intermède..
En parlant du 31!
Donc vers 1h, elle ne se sent pas bien (bah ui, malade mon ti bout)
Nous rentrons. M'enfin on peut pas rentrer chez moi (bah oui, je me vois mal réveiller ma mère à 2h30 du matin - oui, ma mère qui dormait depuis 21h30 - pour lui demander de venir nous chercher)

Nous nous dirigeons donc chez une amie qui organise une petite soirée pour l'occasion.

A notre arrivée, la première chose que je fais, c'est chercher l'amie en question.
Je la trouve quelques minutes plus tard : dans son lit, raide.

Mission suivante : trouver un endroit où dormir.

La chambre des parents semble libre.

Nous la fermons à clé et repartons avec la clé! (égoïstes que nous sommes, je sais je sais - idée de Marie)

Histoire que personne ne nous la pique entre temps.
Pendant que certains s'acharnent devant la porte et se demandent pourquoi elle est fermée, nous, à côté, nous regardons.. tandis que j'ai encore et toujours la clé dans la poche de mon jean XD

Après avoir semé un jeune homme (l'intru de mes 18ans, souviens-toi..)
Tu sais, c'est LE gars qui te raconte tout et n'importe quoi et qui refuse de taper la converse à quelqu'un d'autre.

Moi (à Marie) : On descend? Tu vas te débarasser de ton verre comme ca!
Marie (qui ne semble pas comprendre) : Mais, il est pas encore vide mon verre (avec son regard du "je comprends pas dans ma tête" que j'aime tant)
Moi (avec mon regard du "cherche pas, descends") : Oui bah tu vas t'en débarasser quand même!

Donc on descend, l'intru avec nous..
Il disparait.. nous remontons très vite!
On se jette sur la porte pendant qu'il n'y a personne dans le coin (d'ailleurs je peine à l'ouvrir -_-)

Et ENFIN, nous voilà seules.
Sous l'influence de Marie (oui, c'est de ta faute tout ça, je persiste) nous profanons le lit des parents à deux reprises (ce soucis du détail lol) avant de nous endormir..

Nous nous réveillerons 2h plus tard pour quitter la chambre aussi discrètement que nous y sommes entrées.

Au final, personne n'a su que nous avions passé la nuit là bas.
Bah quoi?

Bref, avec Marie.. je rigole bien.
Ya cette complicité que je parviens pas à expliquer.. mais qui me plait tellement!

Beh je crois que c'est à peu près tout hein.
Comme d'hab, il en manque pas mal m'enfin, faut pas trop en demander non plus.. surtout avec moi lol

Adieu

PS : petite chanson qui me fait penser très fort à toi (ouais, je suis irrécupérable, je vais me jeter)


Article publié le vendredi 05 janvier 2007 12:23 ici

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