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Lesb-Diary
13 avril 2007

Et la saga continue...

Par quoi commencer après tout ce temps, je te le demande...

Sans doute par te dire "bonjour" ui, t'as bien raison..

Bonjour.

Je choisis de commencer par ce qu'il y a de plus récent, c'est-à-dire mon départ.

Comment te décrire la scène et ce que j'ai ressenti?
Je pense que certains d'entre vous doivent avoir une vague idée de ce que j'ai pu ressentir lorsque le train s'est éloigné.

Après plus de trois semaines (précisément 24 jours) passées en sa compagnie, me voilà contrainte de la quitter.

Alors ce que moi j'ai ressenti c'était comme euh... pas comme si on m'arrachait le coeur (sans quoi, je pense que j'en serais morte) mais plutôt comme si on m'arrachait une dent sans anesthésie (et pas une dent de lait hein)...

Bon au cas où t'aurais toujours pas saisi la comparaison, je vais simplement ajouter que les dents c'est quelque chose de super sensible, faut pas croire.

Bref, moi qui m'étais efforcée de ne pas pleurer et bah autant dire que c'était les chutes du niagara.

Moi qui n'avais jamais pleuré (bien au contraire, je m'en sentais parfois soulagée) lorsque je quittais alex eh bah pitain, je découvre cette sensation et ce manque et bordel ce que ça fait mal!

Le dernier soir.. un grand moment ça aussi.
Nous sommes seules dans sa chambre et on se caline tendrement.
C'est bizarre mais on réalise toujours un peu tard certaines choses.. comme j'ai réalisé le dernier soir qu'il s'agissait du dernier soir (ouais, t'as peut-être pas compris)

Notre libido ne nous ayant pas abandonné au cours de ce séjour, nous entreprenons tant bien que mal, d'y mettre un terme en beauté.. en se disant "au revoir" en toute intimité comme il se doit.

La radio est allumée.
Alors que nous sommes à moitié nues, échangeant un énième baiser, je sens bien que ce n'est plus aussi fougueux que trois semaines auparavant.
Nos baisers ont un goût "triste".

Ils deviendraient presque douloureux.
Alors que U-turn (lily) d'Aaron passe à la radio, mes larmes se mêlent aux siennes.
Ensuite il y a eu cette chanson sur laquelle on dansait la veille au milieu du salon - à ce moment-là déjà, on était pas spécialement joyeuses - et elle nous a achevées.

Ce n'est qu'un peu plus tard que nous parviendrons à nos fins.. alors que la libido aura chassé - momentanément - la tristesse

Bref passons, on se retrouvera bientôt hm (moins d'un mois et demi promis.. ça fait mal au cul quand même)
M'enfin serait peut-être temps que je fasse quelque chose de ma vie hein parce que les vacances ca va bien un temps.

Mes parents m'ayant coupé les vivres à cause de cette relation que j'entretiens avec Marie, un petit boulot ne me ferait pas de mal.

Oui, à ce sujet (mes parents) tu n'es pas sans savoir que les gens (surtout les cons) ne changent pas du jour au lendemain, donc la situation est toujours la même.

Ils sont partis pour une semaine je sais pas où (bon vent) donc ça me fait un peu d'air (encoooore)

Pour ce qui est des parents de Marie.
Sa mère a fini par apprendre la nouvelle -_-'

Je te raconte cette histoire passionnante et riche en rebondissements tous plus intéressants les uns que les autres (comment je te vends le machin)

Un jour (je sais plus à quel moment du "séjour" c'était) un vendredi me semble-t-il, Marie et moi étions tranquillement installées devant la télé à "regarder" je sais pas quoi ("Sept à la maison" je crois - give me a gun, I think Im gonna kill myself)

Ses parents avaient rendez-vous avec un prof de sa soeur à 16h30.

Donc on est devant la télé, Marie confortablement vautrée sur moi, il est 16h25 (ou un truc comme ça) et la porte s'ouvre (ah! la vie ne tient qu'à des détails, je te le dis moi)

Marie se redresse très vite (mouvement sans doute trop brusque)
Quant à moi, je me retourne et entreprends de me lever pour aller dire "bonjour". (nous tairons cette fraction de seconde où la mère de Marie a failli se casser la gueule devant moi en enlevant ses chaussures hein)

Bref..
On reste scotchées devant "Sept à la maison", sans bouger d'un poil, à échanger des banalités à coucher dehors, à essayer d'être amies -_-

Plus tard (la semaine d'après il me semble)

Alors que la mère de Marie est rentrée pour manger à midi..
Il aura suffit que Marie laisse son téléphone quelques minutes (et que celui-ci sonne en son absence) pour que sa mère le prenne (va savoir pourquoi) et remarque ce fameux fond d'écran (en même temps, comment passer à côté?) plus que tendancieux.. la bouche de sa fille à quelques centimètres de la mienne, son nez collé au mien...

"Et là, c'est le drame"
Le sursaut de sa fille quelques jours plus tôt et maintenant cette photo.. elle décide de lui en parler.

Alors que nous sommes dans son petit chalet, dans le jardin, sa mère débarque.
Panique intense, je me retrouve (de nouveau) dans la penderie.
De là, j'entends malheureusement toute la conversation... Sa mère se pose des questions, parle du sursaut et de la photo.. bref, top génial trop cool comme on dit.

Je t'épargne les éléments pas trop passionnants..
Un peu plus tard après une longue discussion mère-fille, Marie reçoit un message de sa mère "je t'aime, peu importe ton choix, je ne veux que ton bonheur" (un truc dans le genre)

M'enfin, d'un autre côté elle espère vraiment qu'il ne s'agit là que d'un passage.

Voilà voilà.

Ensuite euh ce séjour..
Ah ui!! Il a commencé par euh.. une cervicalgie aiguë (torticolis, inculte va)...
Oui oui, Marie, de bon matin, se tourne vers moi et crac... c'en est fini du paradis sur Terre. (Je suis arrivée le Jeudi 22 Mars, le Vendredi 23 Mars au matin, ma bien aimée pleure tellement elle souffre)

Sinon on a tenté le billard avec sa soeur et son copain.
Mes débuts (ya un moment de ça) avaient été assez embarassants (souviens-toi) au point d'en rater la boule blanche hum..

Marie disait ne pas savoir jouer.
Alors nous deux ensemble, ça a donné quelque chose d'assez comique à voir.
Marie a tout de même réussi à rentrer deux boules en même temps! Bon, c'était pas les nôtres mais bon, le geste était beau quand même..

Quant à moi, comme je suis modeste, je vais me garder de te narrer mes nombreux exploits. C'est triste à dire et ça va te surprendre mais nous n'avons malheureusement pas gagné!

On s'est aussi essayé à la pétanque.
Bon, j'aurais pu gagner mais elle a usé de ses charmes.. Bon ok, elle a gagné.. mais de peu.

On a aussi essayé la promenade en vélo.. ce cauchemar!
Après même pas dix minutes et au pied d'une montée, j'explose le dérailleur -_-

Le temps que Madame retourne à la maison chercher la voiture pour venir me récupérer, je ne suis plus très loin de ladite maison... Ouais, j'aurais eu le temps de mourir trois fois hein.
Bon ok, je joue l'ingrate, et alors?

Il y a eu pas mal de choses, d'instants magiques (pour changer hein) m'enfin, je vais pas non plus tous les raconter (c'est surtout que j'ai des problèmes de mémoire ces temps-ci hm)

Disons simplement que si elle me manque autant, il y a bien une raison (et pas qu'une)

Je suis de retour chez la famille Foldingue, c'est reparti pour de nouvelles aventures.. (give me a gun..)

Ah! J'oubliais!!

J'ai demandé un chèque de 8€ à ma très chère mère (ah.. Barbara) pour financer les frais de dossier de mon inscription pour l'an prochain.
Va savoir pourquoi (on sait très bien pourquoi) elle me l'a refusé (alors que la brave dame avait financé les quatre années de privé de mon frère et s'apprête à en payer bien d'autres à mon petit frère... pendant que j'étais dans le public)

Le lendemain je devais me rendre sur Paris pour déposer mon dossier avant la date limite. Autant dire que la veille au soir, j'étais déprimée au plus haut point, désespérée.

J'en avais un peu - beaucoup - marre de me heurter sans cesse à ces gens qu'étaient devenus mes parents en quelques semaines..

Fatiguée d'avoir à me justifier, à rendre des comptes sur ma vie amoureuse.
Ma mère avait frappée fort en "ruinant" mes espoirs de me reprendre (en reprenant mes études).

Je monte dans ma chambre, m'allonge et pour la première fois depuis plusieurs semaines, je pleure. Je pleure pendant plus d'une heure. Je pleure encore et toujours.

Et pour la première fois depuis le début de toute cette histoire, je songe au pire.
Moi qui faisais la sans coeur que rien n'atteint, celle qui relativise quoi qu'il arrive.. bah moi, à cet instant précis, j'ai songé au suicide -_-

Bref, n'étant pas spécialement fière de cet épisode, on va passer hein.

Quelques instants plus tard, j'ai Marie au téléphone. Elle me rassure, me console et me crie dessus (mais bien sûr que j'avais pensé à toi)

Le lendemain, une bonne mission comme je les aime.
Moi, dans un supermarché, avec 10€ en main en train de démarcher les gens en espérant que quelqu'un daignera signer un chèque de 8€ à une parfaite inconnue.

J'ai tout de même trouvé une âme charitable..

Lorsque je rentre chez moi, Barbara (ma défunte mère) me dit : "le chèque, c'est à quel ordre?"

Ouais, elle arrivait un peu tard.. c'est pas comme si je lui avais dit que j'allais déposer mon dossier aujourd'hui hein.

Bref, des choses à dire, j'en ai beaucoup..
L'envie quant à elle, commence à se faire rare.

Une autre fois sans doute, pour le moment je vais m'abandonner à cette méchante déprime.

Je vais me repasser tous nos instants de folie avec ton rire en fond sonore...

Nous, au milieu du salon, en train de danser encore et encore.
Nous, partout, en train de rire bêtement, encore et encore.
Nous, encore et toujours nous, en train de se lécher la pomme à l'abri des regards inopportuns..

Le bonheur des uns fait donc réellement le malheur des autres.
Pour ma part, j'ai choisi d'emmerder les autres (à savoir mes parents, puisque c'est comme ça qu'il faut les appeler) pour m'occuper de ce bonheur inattendu.

Pourquoi tout gâcher pour des gens qui, de toute évidence n'en vaudront jamais la peine?

Merci de m'avoir lue, à la revoyure..

P.S : bon la présentation et la relecture, j'ai pas la patience pour le moment donc désolée pour les fautes et l'aspect du machin.


P.S.2 : Je t'aime :(

Et la saga continue...


Article publié le vendredi 13 avril 2007 14:21 ici

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